
lors que de toutes parts la crise financière
et conomique envoyait de
nombreux salariés pointer à l’ANPE, le secteur de l’économie sociale et solidaire conti nuait sa progression. Max Durand en est un exemple concret. Alors qu’on était au plus fort de la crise ce retraité, avec une quinzaine de personnes, a décidé de créer Récup’acteurs, association dont le but est de réduire les déchets qui doivent être enfouis. L’association a commencé à travailler avec un salarié grâce au Fonds social européen (FSE), en a depuis embauché un second et s’apprête à en recruter un
troisième.
«C’est la préoccupation environnementale qui nous a mobilisés» précise Max Durand. «Nous pensons qu’une grande partie des objets destinés à la décharge peuvent avoir une seconde vie et que ce travail pourrait être porteur d’activite économique.» Ayant entendu parler de la Chambre régionale de L’ESS (CRESS), les fondateurs de l’association s’en sont rapprochés, et ont trouvé le soutien nécessaire à la constitution de leur projet. «La CRESS nous a proposé de nous inscrire |
dans la mesure 4.2.3. du FSE» reprend Max Durand. «S’il n’y avait pas eu la CRESS, nous n’aurions rien pu faire. Monter un projet comme ça, louer un local, dégager un permanent pour prendre contact avec les différents acteurs, mettre en place un réseau de relation, rédiger les contrats, se faire connaître, organiser le hangar... C'est grâce au 4.2.3. que nous avons pu le faire.» Depuis maintenant un an, Récup'acteurs récupère donc auprès des particuliers, ou du SMD3 et du Sitcom du Périgord Noir avec qui il est en contrat, des vieux meubles, bibelots, électroménager divers et variés à qui il redonne une seconde vie. vie. Outre «décharger les décharges» si on ose dire, cette activité permet aussi aux personnes à faibles revenus de se doter grâce aux objets remis en état et revendus à des prix dérisoires, du nécessaire. Le 4.2.3. est une mesure du FSE destinée au renforcement de l’accès des petits porteurs de projets associatifs aux financements européens.
D’autres structures interviennent dans ce domaine. Aquitaine active, qui a pour objet de soutenir les initiatives créatrices d’emploi mises en place par et pour des personnes en situation d’exclusion sociale et/ou professionnelle, le Crédit coopératif, banque de |
référence des organismes
d’intérêt général, le Centre d’animation et de ressources Aquitaine, dont la mission est de faire le lien avec les réseaux associatifs et les collectivités locales pour un ciblage approprié au territoire et une complémentarité des actions, ou encore Uniformation, acteur de la formation professionnelle des associations, coopératives, mutuelles.
Les institutionnels se penchent aussi sur cette économie qui met l’homme, et non le profit, au premier plan de ses préoccupations. Ainsi le Conseil général de la Dordogne, dont la vice-présidente chargée des affaires sociales, Mireille Bordes, participait à la demi-journée d’information, possède un dispositif local d’accompagnement, DLA, qui est un appui de proximité pour les associations du territoire.
Le Conseil régional est aussi présent sur ce créneau, et met en synergie valeurs sociales et valeurs économiques, et apporte son soutien aux têtes de réseaux. «Cette économie répond aux besoins des personnes, des territoires et du bien commun» note Bérénice Vincent, vice-présidente Verts de la Région en charge de ce dossier.
Isabelle Vitté |